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Quintessence 2.0

21 février 2018

Carence en vitamine B12 : de quoi s'agit-il vraiment ?

C'est un sujet sensible : la carence en vitamine B12 peut avoir des conséquences dramatiques et les adeptes des régimes végétariens et végétaliens y sont particulièrement exposés.

De quoi s'agit-il et qu'en est-il vraiment ?

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La vitamine B12 est essentielle au fonctionnement de notre corps : elle participe à la fabrication du sang, au bon fonctionnement du système nerveux et du cerveau : cela se traduit donc en cas de carence par une anémie et de la fatigue mais aussi une fragilité émotionnelle, par des difficultés de mémoire et de concentration, des tremblements, des maladresses, sachant qu'une carence non détectée ou non supplémentée peut conduire à la paralysie.

C'est aussi un composant de toutes nos cellules : dans le cas d'une carence, on peut ainsi perdre ses cheveux, ses sourcils, avoir des ongles abîmés, les muqueuses endommagées, nos parois du système digestif perdant peu à peu leurs précieuses villosités, indispensables pour une bonne absorption des nutriments et une bomme immunité. Les personnes carencées s'exposent donc à développer des problèmes de digestion, des allergies et des maladies auto-immunes. Le cœur et les poumons peuvent également être sévèrement endommagés pour la même raison. J'ai à peu près fait le tour de ce tableau à première vue complètement catastrophique et c'est pour cela que les médecins vous supplieront de vous supplémenter si vous ne l'avez pas déjà fait par vous-mêmes.

En effet, notre corps ne peut pas synthétiser cette vitamine par lui-même. Elle doit exclusivement provenir des nutriments que l'on ingère. Or, la principale source de vitamine B12 est la viande. Néanmoins, il faut avoir connaissance d'autres points essentiels concernant cette vitamine :

- en réalité, notre corps peut la fabriquer mais que dans le côlon, ou son absorption n'est plus possible car elle ne se fait qu'au niveau de notre intestin grêle. Le monde est mal fait me direz-vous ? Continuons.

- les animaux que nous consommons ont en réalité le même souci : ils ne la fabriquent qu'au niveau du côlon et ne peuvent absorber leur propre production de vitamine B12.

- actuellement, les animaux d'élevage des circuits traditionnels sont donc eux-mêmes supplémentés en vitamine B12. Ceci est un point clé en faveur des vegan et végétariens : autant se supplémenter soi-même avec des petites pilules que de sacrifier des animaux qui de toute façon auront été supplémentés tout aussi artificiellement.

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Ceci ne peut manquer de nous interroger : comment faisions-nous avant ? Avant la supplémentation ? Nous n'étions pourtant pas tous carencés et loin de là.

La vitamine B12 est produite par des bactéries, par la fermentation de micro-organismes (d'où sa production possible dans le côlon des mammifères). Elle se forme à la surface des fruits et des plantes que nous consommions auparavant en frottant simplement le fruit avec la paume de la main ou que les vaches peuvent encore consommer lorsqu'elles vivent dans de verts pâturages.

Vous pouvez donc être végétalien et végétarien sans avoir de carence en vitamine B12 : soit vous vous supplémentez, soit vous consommez suffisamment de nutriments permettant de pallier à cette carence (bien que l'absorption sous sa forme végétale fasse encore débat), soit vous ne consommez que des fruits et des légumes de votre potager biologique (après les avoir bien entendu passés sous l'eau et si possible en mangeant la peau). Une attention aux messages de votre corps et des analyses sanguines régulières peuvent vous rassurer sur ce point : nous ne sommes pas égaux.

À noter également que les végétariens peuvent trouver suffisamment de vitamine B12 dans leur consommation d'œufs, et de produits laitiers : ce sera à vous de vérifier si cela convient effectivement à votre corps.

Enfin, chaque personne ayant son propre microbiote et ses propres particularités, notamment génétiques, nous pouvons être ou non carencés de nutriments essentiels quel que soit notre régime alimentaire. Autrement dit, les carences sont le lot de tout le monde : chacun peut y être exposé, les carences seront simplement différentes.

Une carence en vitamine B12 est possible même en consommant de la viande. Plusieurs explications sont possibles :

- maladie de Biermer : ou anémie pernicieuse, une maladie auto-immune qui touche l'estomac et qui empêche la fabrication d'une protéine, le facteur intrinsèque, permettant l'assimilation de la vitamine.

- maladie de Crohn : les muqueuses intestinales sont irritées et ne remplissent pas leur job.

- pullulation bactérienne : votre flore intestinale est déséquilibrée. Ce sont vos bactéries qui se régalent de vitamine B12 et ne vous en laissent pas ! Dans ce cas, vous pouvez être sujet à d'autres carences.

- parasite : Dyphyllobothrium latum. C'est lui qui se nourrit à votre place. D'autres carences sont à suspecter.

- syndrome d'Imerslund-Graebeck : maladie génétique qui se présente généralement dans l'enfance.

Enfin, il semble qu'à partir de 60 ans il devienne nécessaire de surveiller son taux de vitamine B12.

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14 février 2018

Probiotiques, analyses sanguines des allergies IgE, IgG, etc. : méfiance face aux nouvelles solutions de santé tout public !

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Les probiotiques vous promettent d'améliorer votre flore intestinale. Il s'agit de levure ou de bactéries sélectionnées comme bénéfiques pour nos intestins . Elles permettent une meilleure digestion, un réensemencement après une prise d'antibiotiques ou suite à une gastroentérite et sont favorables dans de bien d'autres cas.

Néanmoins, en cas de dysbiose, il faut vous en méfier. A priori pourtant, ce serait le traitement tout indiqué : un déséquilibre de notre flore intestinale ne pourrait que s'améliorer si on lui donnait les micro-organismes qui lui manquent. Or, plus la pullulation bactérienne est importante, moins les probiotiques seront supportés. Par un système de compensation, si les bonnes bactéries augmentent, les mauvaises peuvent augmenter tout autant en réaction.

Bref, mieux vaut être bien conseillé et accompagné et être bien à l'écoute de son corps.

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Les IgE, et autres Ig dont les IgG, sont des marqueurs d'anticorps présents dans notre sang qui s'attaquent à notre corps : ils permettent de détecter des allergies et des maladies.

Cependant, ce n'est pas parce que vous obtenez un résultat positif à un allergène que vous souffrez de cette allergie ou de cette maladie. La réalité est plus complexe, malheureusement. Nous pouvons être porteurs de nombreux Ig... positifs et ne pas souffrir d'allergie ou de maladie : ils restent latents, ils ne sont pas actifs. Cette information circule très peu sur Internet et de nombreux laboratoires gagnent des sommes importantes sans informer suffisamment leurs clients.

Cette analyse peut bien entendu vous être très bénéfique et vous aider à retrouver la santé. Si vous obtenez une liste de 8 aliments à éviter, c'est jouable ! Une amie d'une voisine a ainsi fait un test très cher et s'est retrouvée avec une liste de 25 aliments à proscrire : c'est dément et peut-être pas très sérieux. L'analyse peut aussi vous alerter pour pas grand-chose. Encore une fois, il faut être très à l'écoute de ses propres ressentis tirer le vrai du faux.

 

9 février 2017

Échouez de nouveau

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1 janvier 2017

Excellente nouvelle année 2017 !

Les Aventures d'Alice aux Pays des Merveilles, Lewis Carroll

5 octobre 2016

Comment créer ses recettes de gâteaux sans sucre, sans lactose et sans oeufs ?

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C'est un vrai casse-tête que de se régaler avec un dessert pour un intolérant alimentaire. Se faire plaisir est néanmoins important pour gérer la frustration, inévitable dans un monde si généreux en produits sucrés.

Les recettes vegan sont-elles pour nous ?

Les recettes vegan qui fleurissent sur les sites Internet, tel le blog de Marie Laforêt 100 % Végétal, et les étals de librairie, pour ne citer qu'un livre, ce sera Pâtisserie Vegan d'Audrey Cosson, ne conviennent pas aux intolérants au fructose : en effet, le sucre est souvent remplacé par des beurres végétaux à base d'oléagineux, qui sont des aliments fortement déconseillés. De plus, ces beurres sont très gras, ce qui ne réjouit pas les intestins sensibles des intolérants.

Cuisiner sans gluten demande de savoir utiliser les autres farines à disposition : disposer d'une recette professionnelle est dans ce cas recommandable du fait des proportions qu'il faut savoir ajuster.

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Cuisiner sans sucre, sans lactose et sans œufs : pas si compliqué !

En effet, des substituts efficaces et délicieux existent. Pourquoi les utiliser ?

Une autre solution est de remplacer le sucre par des fruits peut certes être intéressant mais dans une certaine mesure. Cela dépend de votre degré d'intolérance. Réaliser un gâteau à base de bananes est une bonne idée, si et seulement si vous pouvez digérer la quantité de bananes utilisée. Chaque intolérant a un degré d'intolérance qui lui est propre, c'est donc à vous seul de savoir ce que vous pouvez manger. Même chose pour les gâteaux à la carotte, absolument délicieux : les recettes demandent néanmoins un ajout de sucre (voire de crème d'amandes, à éviter absolument pour les intolérants au fructose). A vous de tester le gâteau sans cet ajout, avec cet ajout s'il est minime ou enfin d'utiliser un substitut.

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Quels sont ces substituts ?

Pour le sucre, je ne supporte que la stévia, à base de la plante du même nom, autorisée en France à partir de 2010. Les autres édulcorants sont trop chargés en sucre pour moi, tels que maltitol, sorbitol, mannitol, xylitol, isomalt, etc. mais rien ne vous empêche de les essayer. Quel que soit l'édulcorant utilisé, le consommer en trop grande quantité provoque des troubles intestinaux, ce qui est loin d'être le but recherché. Encore une fois, vous seul saurez quelle quantité vous pouvez digérer (en prenant en compte la situation du moment : si vous êtes déjà un petit peu perturbés, vous supporterez moins bien le sucre, qu'il s'agisse d'un fruit ou d'un substitut, même chose pour les graisses ou tout autre aliment irritant vos intestins).

Pour le lactose, et donc le beurre pour la préparation de gâteaux, vous pouvez utiliser de la margarine mais uniquement celle ne contenant aucune trace de beurre ou de babeurre. Vous en trouvez plus facilement en magasin biologique qu'au supermarché traditionnel. Il existe aussi des beurres sans lactose (délactosée, auxquelles on aura ajouté de la lactase dans le processus de fabrication). Si vous devez utiliser du lait, pensez au lait de riz. Les laits à base d'oléagineux sont évidemment non recommandés, tandis que le lait de soja a un goût assez fort. Le lait de riz est déjà sucré, il conviendra donc de le prendre en compte dans le dosage de la stévia (bien entendu, il vous faut aussi tester votre tolérance au lait de riz).

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Pour les œufs, j'utilise un substitut trouvé en magasion biologique (on le trouve souvent au rayon "sans gluten"). Il s'agit d'une poudre blanche à laquelle il faut ajouter un peu d'eau pour être utilisé. Si vous pouvez digérer jusqu'à deux œufs par exemple, complétez simplement le nombre d'oeufs supplémentaires par ce substitut.

id_ePour tous les intolérants et les allergiques alimentaires, sauf pour les intolérants au sucre, vous pouvez trouver un certain nombre de recettes adaptées (sans substitut) et sur mesure, sur le site Allergo.box.

 

Comment créer ses recettes ?

Prenons un exemple à partir d'une recette qui a beaucoup de succès auprès de mes proches, le cake au citron de Betty Bossi.

Voici la liste des ingrédients et leurs substituts:

250 g de beurre / à remplacer par 250 g de margarine

250 g de sucre / à remplacer par 100 à 125 g de stévia (pas plus, le pouvoir sucrant est très fort)

1 pincée de sel

4 oeufs / utiliser le substitut

2 citrons

250 g de farine sans gluten (p. ex. "Kuchen & Kekse" de Schär)

1 cc de poudre à lever

Le gâteau sera apprécié par tout le monde, même les plus gourmands !

C'est très simple, il faut juste oser et adapter selon sa propre intolérance.

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De votre côté, réussissez-vous à vous faire des desserts ? Avez-vous des recettes à grand succès ?

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26 septembre 2016

Chacun porte le bonheur en soi

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14 septembre 2016

Le sucre, ce doux poison

 

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A force de reportages et d'enquêtes glanés de çi de delà sur le net, on se posait sérieusement la question concernant cette petite poudre blanche à l'air tout à fait innocent. C'est un article publié sur le New York Times le 12 septembre 2016  qui remet la question au goût du jour.  Le quotidien suisse Le temps en reprend les grandes lignes en français.

Les graisses longtemps pointées du doigt.

Si les produits "gras" ont longtemps été incriminés pour les risques cardiovasculaires qu'ils faisaient peser sur notre santé, c'est surtout parce que les études scientifiques ont été sciemment tournées vers ce bouc émissaire. Le sucre a longtemps été lavé de tout soupçon : il suffisait de calculer le nombre de calories ingérées et de faire du sport en conséquence pour éviter de grossir (ce dernier étant le seul risque qu'on lui tolérait, et qu'on ne pouvait tout simplement pas cacher). Autrement dit, on pouvait consommer du sucre si on avait un comportement adulte et responsable. 

On se souvient aussi de l'étude scientifique, conduite sous la direction de Serge H. Ahmed, chercheur au CNRS à Bordeaux, en 2007, qui avait montré que ses souris de laboratoire étaient beaucoup plus dépendantes au sucre qu'à la cocaïne ! Mais il nous en fallait plus pour arrêter ce doux poison.

 

Sucre

 

Il fallait une révélation.

Ainsi, "l’industrie sucrière, dans les années 1960, a payé des scientifiques pour nier le lien entre le sucre et les maladies cardio-vasculaires et incriminer, à sa place" le gras. Cela fait plus de 50 ans que le mensonge perdure ! Et que les morts s'accumulent. Ces deux scientifiques sont deux nutritionnistes de la prestigieuse université Harvard.

Citons Le Temps : « Ces documents internes de l’industrie sucrière, découverts par un chercheur de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) et publiés lundi dans la revue JAMA Internal Medicine sous le titre " Sugar Industry and Coronary Heart Disease Research ", " suggèrent que cinq décennies de recherches sur le rôle de la nutrition dans les maladies cardiaques, y compris un grand nombre de recommandations alimentaires encore valables aujourd’hui, peuvent avoir été en grande partie «fabriquées» par l’industrie sucrière. " Ils ont réussi à fausser la discussion pendant très longtemps», selon Stanton Glantz, professeur de médecine à l’UCSF et l’un des auteurs de l’article ", d’ailleurs aussi spécialiste des recherches médicales sur le tabac, en ne tenant compte que des données qui les arrangeaient. »

 

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Entre addiction et risques sanitaires, faut-il continuer à consommer du sucre ?

Les graisses ont longtemps été combattues. Le phénomène du Light en est un preuve. Or, les graisses présentes dans ces produits étaient remplacées par du sucre et cela donne la chair de poule aujourd'hui. Les personnes qui pensaient bien agir pour leur santé en comsommant ces produits sont en aussi mauvais état que les autres. Aujourd'hui, la communauté scientifique s'accorde sur le rôle important que joue le sucre dans les risques cardio-vasculaires mais le message a été biaisé pendant si longtemps qu'on l'entend à peine.

Comment agir aujourd'hui avec discernement ? Les médias nous abreuvent d'informations, certaines contradictoires. Notre organisme a besoin de sucres mais tous les sucres ne se valent pas et il doit être possible de faire un effort pour baisser notre consommation. Faut-il bannir le sucre comme certaines personnes relativement méditisées ? Et le banissent-elles réellement complètement ? C'est un sujet complexe qui touche notre santé physique mais aussi mentale. En effet, bien en amont de l'addiction, le sucre reste un aliment de récompense. On ne nous enlèvera pas le fait que c'est le premier goût auquel nous avons eu droit via le lait maternel.

Comment agir avec discernement ? Je m'y appliquerai dans un prochain article.

N'hésitez pas à vous renseigner notamment via ce reportage d'Arte.

Documentaire Arte 2016 - Le Sucre Le Doux Mensonge - Vérité HD Documentaire

Documentaire 2016 Le Sucre Le Doux Mensonge-Vérité HD

 

9 septembre 2016

Si on réfléchit, on ne s'envolera jamais.

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25 juin 2016

Intolérances alimentaires multiples : persévérer auprès des médecins

Me voilà donc flanqué d'un diagnostic officiel, après une certaine errance médicale : mes intestins ne digèrent plus le lactose. J'avais commencé à modifier mon mode d'alimentation en conséquence et les premiers effets bénéfiques pour ma santé se faisaient ressentir : beaucoup plus d'énergie, petits problèmes de santé qui disparaissent les uns après les autres, un nouveau confort de vie. 

A la réception des résultats de mon test respiratoire pour détecter cette intolérance au lactose, mon gastro-entérologue me laisse un message téléphonique. On a trouvé ce qui clochait, parfait. Je dois me tourner vers un diététicien désormais pour éviter que le lactose me fasse trop de misères. Inutile de retourner le voir, les dés sont jetés, le chemin tout tracé ; mon cas est classé.

Je me trouve donc une diététicienne, pour l'intolérance au lactose, certes, mais également parce que ... ce n'est pas encore parfait. Ah ! je fais la difficile en plus ! Mes douleurs sont toujours là, moins fortes mais présentes, mes soucis digestifs pas totalement résolus, l'épuisement me guette encore...

 

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J'ose également prendre rendez-vous chez un autre gastro-entérologue. Ce dernier me reçoit avec légèreté et, bien que j'y sois habituée, je suis triste en pensant à mes 60 euros mal dépensés, qui iront grossir le portefeuille d'un être imbu de lui-même et son savoir, incapable d'écouter un tant soit peu une personne qui se soumet pourtant au dictat moderne "Ô médecin, sauve-moi !". Je reste néanmoins à l'affût d'une piste non encore évoquée, je l'écoute avec ce que j'espère monter une pointe d'intérêt. "Tu vas bien, ne t'en fais pas" pour parodier un titre de film : face à une jeune femme banale qui a de bonnes analyses de sang (Pas de cancer ni de maladie rare ? Que fait-elle là ?), le médecin lui laisse 15 secondes de parole... avant de lui conseiller de faire plus de sport et de continuer la sophrologie. Il lui prescrit un antispasmodique sans lactose (on ne doit pas sortir de chez un médecin sans ordonnance sinon le patient estime qu'il n'a pas été pris en considération), parle avec assurance (5 minutes tranquille, se dit-il, sans vieux snock qui se plaint et se débat dans son cancer généralisé), place un "Tiens donc, on ne vous l'a pas fait passer le test au fructose ? Bon faisons ça." Je ressors avec deux ordonnances ! Il s'est bien occupé de moi, rien à dire, n'est-ce pas ?

 

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J'ose donc dire que j'ai de la chance. Sans ironie. Car, au cœur même de leur blabla de comptoir, une étincelle a jailli et m'a sauvém par deux fois : le premier gastro-entérologue qui me propose à tout hasard de tenter le régime sans lactose (et à qui je dois rappeler de me donner la feuille de route avant de partir) et le second qui pense que je pourrais tenter le test au fructose, avec un raisonnement qui tend plus, à nouveau, du hasard que d'une véritable recherche et d'implication sur mon cas clinique.

Ce fameux test au fructose, alors que je m'y rendrais parfaitement convaincue de perdre encore mon temps, s'avérera tout à fait positif et m'ouvrira à une nouvelle ère de santé, à un changement radical d'alimentation et même de vie. C'est la raison de ce blog : où en sont les autres personnes, dans le même cas que moi, mais sans ces moments de grâce qui m'ont ouvert la voie ?

L'intolérance au fructose _ plus exactement la malabsorption du fructose _ n'a rien à voir avec celle du lactose : plus complexe, plus large, elle est plus difficile à vivre et personne ne connaît réellement de quoi il en retourne. Je la détaillerai, elle ainsi que les changements de vie qu'elle implique dans le post suivant. 

 

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18 juin 2016

A la découverte de ses intolérances alimentaires : l'intolérance au lactose

Après de nombreuses années avec une santé fragile, de multiples rendez-vous et examens médicaux, des remises en question personnelles, des peurs, me voici enfin en possession d'une première piste sérieuse. Pour (re)lire le parcours avant ce premier aboutissement, c'est ici !

Cette piste se nomme "intolérance au lactose". Le document remis par le gastro-entérologue décourage sur le coup : le lactose, au même titre que le gluten, se cache un peu partout dans notre alimentation moderne. Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles il est difficile de faire un auto-diagnostic en supprimant les aliments suspects de soi-même si on n'est pas un tant soit peu informé et très sérieux dans l'éviction.

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Pour détecter une intolérance alimentaire, il s'agit dans un premier temps de supprimer tous les aliments incriminés (à l'aide d'une liste la plus complète possible) sur une période allant d'une semaine à un mois. Si vous constatez une amélioration de vos symptômes, vous faites un premier pas vers la résolution de votre enquête. L'idée est par la suite de réintroduire certains aliments, un par un, pour tester votre tolérance. Dans mon cas, je ne l'ai pas fait du tout puisque d'une autre part, l'éviction a été rapidement probante et d'autre part, à la moindre incartade, je retombais bien malade (et ce pendant une semaine, c'est la durée qu'il me faut pour éliminer le lactose de mon organisme devenu un véritable poison).

 

Voici la liste des aliments à supprimer pour un régime sans lactose:

- le lait sous toutes ses formes et substituts

1) beurre et crème fraîche

2) yaourts, petits suisses, fromages frais, demi-sel et autres fromages

- la viande et le poisson cuisinés (en conserve ou surgelés), la charcuterie

- les légumes cuisinés en conserves ou en surgelés

- les potages en sachets

- la purée de marrons (snif !)

- les pâtisseries du commerce

1) biscuits, pain de mie, pain au lait, chocolat au lait

2) caramels, glaces, entremets, poudres pour flans et entremets

- les poudres pour petits déjeuners

- les sauces en boîte du commerce.

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Pour vous régaler, vous pouvez faire vos gâteaux vous-mêmes en suivant des recettes sans lactose ou en utilisant des substituts (le lait de riz possède le goût le moins prononcé et remplace très bien le lait de vache mais par gourmandise, vous pouvez tester un lait d'amande, de noisette, etc.). Pour connaître différents produits de substitution, consultez le site Sans lactose. Préférez les sorbets, choisissez la coupe de fruits au restaurant, ne regardez plus les fromages (vous vous faites du mal), et surtout, ne perdez pas votre temps à déchiffrer les listes d'ingrédients des emballages des supermarchés, cuisinez. Pour concocter de bons petits plats facilement, rendez-vous sur le site Allergobox qui vous propose des recettes adaptées pour le quotidien.

 

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Recette du gratin dauphinois sans lactose

 

Un des soucis principaux lorsque vous finirez par maîtriser votre régime est de réussir les épreuves dites du restaurant, des amis et de la famille. En effet, vous risquez simplement de passer pour une enquiquineuse qui suit à la mode et/ou surréagit aux sirènes de propos alarmistes concernant l'état actuel de notre alimentation et de notre agriculture. Le plus gros risque étant de finir malade alors même que l'on vous avait assuré qu'il n'y avait rien à craindre ; ou plus simplement de terminer à jeun une soirée chez des amis. Si vous restez méfiant chez un restaurateur, emportez dans ces occasions des comprimés de lactase (chez Solgar pour ma part) et armez vos intestins, ce sera une aide salvatrice. Le mal de ventre sera moins violent et vous vous en remettrez plus vite (ce n'est pas miraculeux mais cela a le bon goût d'exister et d'être plutôt efficace).

Pour contrer le sort, prévoyez un kit de secours, surtout si la sortie dure plusieurs heures et qu'il vous faut quelque chose qui vous tienne au corps : une boulette de riz onigiri, un oeuf dur et des petits biscuits. Il traîne plus simplement des légumes et des fruits non cuisinés (à l'apéro par exemple pour les premiers ou comme accompagnement du gros gâteau au chocolat pour les seconds).

 

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Recette des onigiri

 

Sachez également qu'il existe de plus en plus de produits laitiers sans lactose, auxquels on ajouté de la lactase. Si vous digérez les aliments contenant les traces de lactose, vous pouvez en profiter, ces produits en contiennent la même quantité. En Suisse, les gammes sont nombreuses, souvent validées par le Centre d'Allergie Suisse Aha ! et qui peuvent donc enrichir votre quotidien. De plus, les fromages très affinés sont souvent dépourvus de lactose également. Vous pouvez consulter la table des produits laitiers avec leur taux de lactose sur Food Intolerance.

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Jusqu'ici, la présomption d'une intolérance au lactose s'est imposée rapidement. J'ai néanmoins insisté auprès de mon gastro-entérologue pour passer le test de dépistage (test à l'hydrogène) qui se déroule à l'hôpital. Il est important d'être fixé sur son cas. Aux yeux des autres, votre cas passe de l'effet de mode à une situation sérieuse. Cela permet d'obtenir des médicaments sans lactose plus facilement. Enfin, le test permet d'établir votre degré d'intolérance. Vous accédez à un étalonnage scientifique et vous pouvez mieux vous rendre compte de la situation.

Je réussis à passer le test presque un an après le début de ma saturation au lactose et à mes appels de détresse. Le test à l'hydrogène se déroule comme suit : arrivé à jeun, vous buvez une solution eau + lactose, tout à fait infecte, et vous attendez une première demi-heure au bout de laquelle vous soufflez dans un tube. Cela permet de mesurer la concentration d'H2 dans l'air expiré, indication de la dégradation du lactose dans l'intestin. Vous devez souffler à intervalle de 30 min. Mon résultat est sans appel et l'infirmière me laisse partir plus tôt. Au-delà de 20 points, vous êtes dit intolérant. Mon premier score monte à 64 et ainsi de suite jusqu'à 180. Je rentre chez moi pour dormir !

Après toutes ses aventures, ma santé revient peu à peu. Mais pas totalement. Je suis encore souvent très fatiguée. Découvrez mon suivi après ce premier test et la suite de mon enquête dans mon prochain post.

 

 

 

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Web annuaire des sites pour les intolérants au lactose :

Sans lactose : présentation de l'intolérance, connaître les produits de substitution et délactosés, quelques recettes et un forum d'échanges.

Food Intolerance : présentation également de l'intolérance, tableau des produits laitiers et de leur teneur en lactose.

Centre d'Allergie Suisse Aha !  : pour la Suisse, centre d'informations et de soutien.

 

 

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Sentir, capter, palper, jouer avec la texture de notre monde et de nous-mêmes.

Saisir le langage du corps, un "Connais-toi toi-même" jusqu'au bout des entrailles, accepter la justesse de ses "caprices" et s'aimer.

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